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Souvenirs de notre école

 

La cloche a retenti ... 

De mémoire et de souvenirs intimes, cette page nous invitent à reprendre le chemin de l’école, à nous asseoir sur les bancs de bois lustrés par des générations d’élèves, à tremper notre plume sergent-major dans l’encre violette…

Revivons les étapes marquantes de l’année scolaire, de la rentrée aux grandes vacances, avec en point d’orgue de toutes ces années de scolarité ce fameux « certificat d’études primaires »…

Revivons ensemble par cette page illustrée toutes les « scènes » et tous les objets, du porte-plume à la blouse, qui font le sel de ce temps révolu.

A l'école, le port de la blouse était obligatoire, pas de distinction sociale

L'homme ne devient homme que par l'éducation

 

Il est temps de se mettre en rang par deux et en silence devant notre classe ...

 

 

Jours de classe...

 

De la communale au Collège ...

Qu’il est doux de se retourner vers le passé et de songer avec nostalgie à nos rentrées scolaires, à nos premiers instituteurs, au tableau noir sur lequel nous avons appris à tracer, d’un doigt hésitant, les lettres de notre prénom, à l’estrade, prés du bureau du maître ou de la maîtresse où nous avons récité d’une voix tremblante nos premiers poèmes.

 

Les cartables

Bien souvent de fabrication artisanale, mais très solides, en cuir ou en tissu, souvent usés par nos grands frères et soeur, ils étaient déjà trop lourds et regorgeaient, à coté du livre de lecture et du cahier du soir, de la trousse ou du plumier, de la règle en bois,, de trésors qu’on dévoilera aux copains à l’heure de la récréation

 

La trousse

En cuir permettait de ranger ses “outils” de façon rigoureuse et méthodique. (On remarque ici le taille crayon de forme et d’utilisation peu communes)
 

 

Les porte-plumes

les plus rependus dans les écoles étaient souvent en bois, car peu de fantaisies étaient autorisées dans la panoplie du parfait écolier

 

C'est notre devoir et notre intérêt d'obéir à nos parents et à nos maîtres ...

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Objets Insdispensables pendant les récréations

 

Pour les garçons...

Les sacs à billes

 

Les billes

Par excellence, le jeu des garçons à l’école primaire; jadis elles étaient le plus souvent en terre cuite pour les enfants moins fortunés; la belle « Agathe » en verre transparent dans laquelle on voyait de curieuses formes colorées étant l’apanage des plus riches.

Les règles du jeu de bille n’on guère varié, les deux jeux les plus courants étant, l’un d’amener sa bille dans un trou en tirant le mois de coups possibles tout en chassant la bille de l’adversaire, l’autre étant de placer des billes dans un triangle et d’en chasser le plus grand nombre possible en les tirant avec sa propre bille.

 

Les billes en verre

 

Le jeu des osselets

Encore en vogue de nos jours, était autrefois beaucoup plus répandu dans les zone rurales que dans les villes pour la bonne raison que ces osselets provenaient du pied du mouton.

 

Les yoyos

 

 

Pour les filles...

 

   

Saut à la corde

la marelle

 

La cour de récréation

 

Bien souvent était divisée en deux parties, ou séparée par une ligne blanche, les filles d'un côté les garçons de l'autre ....

 

 

"Contredire et bavarder sans répit, c'est se montrer naturellement incapable d'apprendre ce qu'il faut"

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Les équipements

 

Nos classes étaient équipées de bureaux en bois très solides ...

Vous remarquerez sur le bureau du maître la bouteille remplie d'encre bleue avec son bec verseur ...

 

 

Sur le dessus, en soulevant le couvercle, un casier permettait de ranger nos livres et nos cahiers ...

 

 

Les cahiers étaient faits pour l'écriture.

Souvent, les cahiers étaient décorés. Ils n’avaient pas le même nombre de pages.

Il y avait des cahiers de 10, 20, 30, et 40 pages.

 

 

 

      

 

    

 

Il n’y avait pas de grands cahiers mais que des petits, et il y avait des cahiers pour chaque matière :

le cahier de géographie, de mathématique, de français, de dessin, de devoirs...
 

 

À s'informer de tout, on ne sait jamais rien

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Les encriers faisaient partie intégrante du bureau ...

Mon enfance fleure bon l’encre violette dans l’encrier de faïence blanche encastré au coin de mon pupitre d’écolier.
 

il me rappelle l’époque où le maître ou la maîtresse venait remplir les encriers de nos pupitres avec une grosse bouteille en verre munie d’un bec verseur.

Cette encre dégageait une odeur bien particulière et très agréable ...

Rien ne vaut l’encre lumineuse ! L’irremplaçable encre bleue Waterman !

 

La seule encre qui n’encrasse pas les stylos à  pompe, bien qu’il faille toujours rincer ceux-ci à  l’eau claire entre deux recharges.
Cette bouteille, qui existe toujours dans le commerce sous sa forme terriblement astucieuse, a des pans coupés pour être inclinée et permettre à  la plume de se tremper facilement dans l’encre. Sympathique !

mais attention aux bousculades ...

J’aimais humer l’odeur de l’encre au risque de m’en mettre sur le bout du nez.

 

Il y avait l’essuie-plume en peau de chamois, petit carnet de feuilles rondes et rèches reliées en leur centre, dans lequel on nettoyait sa plume après avoir malencontreusement fait un pàté horrible sur le cahier du jour . Certains élèves venaient glisser dans les encriers une boulette faite avec un morceau de buvard ou un bout de craie qui polluaient tragiquement leur précieux contenu.

 

J’aimais gouter la colle blanche parce qu’elle avait un goût de pàte d’amandes.

 

J’aimais le toucher du buvard usagé, quand il devenait mou, pelucheux et doux comme un nounours.

 

Tailler les crayons de couleur pour admirer les fragiles éventails de bois au liseré coloré.

 

Savoir, et ne point faire usage de ce qu'on sait, c'est pire qu'ignorer

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Pour le calcul mental ...

 

 

une ardoise et une craie, il ne fallait surtout pas oublier l'éponge et le chiffon

ou alors le crayon d'ardoise ...

 

Mon voisin de table en profite pour jeter un coup d'oeil sur mon ardoise ...

 

La boite de compas

 

L'erreur est facile à tous ; plus facile peut-être à celui qui croit savoir beaucoup

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Les mathématiques  avec les poids et les mesures faisant partie du fond scolaire, les mesures en fer blanc témoignent de l’importance qu’était à la fin du XIX éme siècle l’apprentissage du système métrique.

sans oublier les volumes

 

 

Le compat du tableau

 

La boite à craie

 

La brosse pour effacer le tableau

 

Il n'y a de progrès, pour nul écolier au monde, ni en ce qu'il entend, ni en ce qu'il voit, mais seulement en ce qu'il fait

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Passons aux choses sérieuses...

 

Chaque matin à la première heure, la leçon de morale indispensable pour une bonne hygiéne de vie.
La morale n’est pas synonyme d’austérité, au contraire, elle a conquis les cœurs de générations entières car elle leur a appris à vivre avec les autres, à se respecter pour respecter autrui, à comprendre et à protéger la nature... 

Il est donc normal qu’en période de trouble et de doute, l’on se souvienne du bon vieux temps où la « leçon de morale » présidait chaque jour, où l’on cherchait à donner aux écoliers les moyens de se comporter en citoyens, en homme tout simplement. 


Difficile de restituer cette atmosphère voir cet univers de nos jours cela peut sembler naïf de ma part...
 


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Des dictées, une écriture anglaise à la plume avec les pleins et les déliés ..

 

Plume anglaise

La plume et son porte-plume sont indissociables dans la mémoire des écoliers d’autrefois.

 

Tout passe par l'écriture de leçons, que ce soit l'histoire, la géographie, la morale (ah ! sainte morale perdue) ou le français, nous écrivions beaucoup, à la plume, d'une belle écriture continue.

Tout était donc mêlé dans un effort constant et régulier.

 


Nous avons passé beaucoup de temps à écrire à la plume, et toutes les leçons étaient sous la forme d'une rédaction :

l'Histoire, la géographie, les sciences, le Français bien sûr.

Nous en avons bavé avec les dictées où cinq fautes valaient zéro, les problèmes à robinets et à rallonge, 732 Poitiers, 800 Charlemagne, 1515 Marignan (de loin la plus facile), Creuse préfecture Guéret (parce que Creuse mon petit lapin ton trou dans les guérets) et la suite… J’arrête là, les contemporains compléteront, les autres imagineront.

L'écriture permettait une connaissance globale du monde, elle nous donnait surtout les outils nécessaires à une approche de ce monde.

 

 

 

Cette règle a été copieusement baffouée et répudiée de nos jours !...on voit les résultats ...

 

 

Le résultat est saisissant, pour quiconque peut comparer avec les propres cahiers de ses enfants.

 

 

C'est un monde complètement différent que celui de notre Education nationale réformée si souvent pour s'éloigner toujours un peu plus de ce modèle quasi absolu mis en place par les hussards de la République sur un fondement simple : 
 

" tout passe par l'écriture "
 

 

Des portes-plume colorés



 

 

Le plumier en bois, le premier élément indispensable de l’équipement de l’élève pour le rangement

 

 

L'orthographe est de respect ; c'est une sorte de politesse

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Les récitations que nous devions apprendre le soir et réciter aux parents ...

De nombreuses générations gardent en mémoire les récitations apprises par cœur à l’école primaire.
Recopiées proprement dans un cahier, accompagnées de dessins et d’images qui en rendaient la lecture si plaisante. Des textes qui ont marqué notre enfance parce qu’ils restent parmi les plus beaux souvenirs de classe, les moments où l’on se levait pour réciter, des moments d’émotion et de poésie.
Leurs auteurs, des poètes toujours célébrés ou aujourd’hui tombés dans l’oubli, ont été les compagnons de ces instants magiques.

 

  La connaissance de la géographie tenait du réflexe conditionné ! On pouvait même demander aux enfants de réciter le liste des départements, avec préfecture et sous-préfectures bien sûr.

 

Les sciences naturelles

 

 

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Les récompenses

 

" le bon point " , et bien plus important encore, une image contre dix bons point ...
 

Bons points, témoignages de satisfaction, billets d’honneur et belles images ponctuent la subtile liturgie de la récompense

 

 

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Les punitions

 

Il y avait bien sûr, les mains sur la tête ou alors les 50 lignes ... 

 

Certes ce n’était pas tous les jours fêtes. Nous avons connu les taloches, les coups de règles, les pensums  =  Surcroît de travail imposé à un écolier par punition...sourire et les retenues, et surtout ne pas se plaindre à la maison si on ne voulait pas voir la peine aggravée en appel...

 

Sans oublier

Le livret scolaire est le lien indispensable entre l’école et la famille

 

 

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Les moments agréables
 

Agréables souvenirs des séances de projection...
 

Les rideaux fermés, la salle de classe dans la pénombre ...
 


 


 

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Et maintenant la récompense suprême, l'obtention du C.E.P ...

 

 

En un sens le contrôle de fin de CM2...

pour le passage en 6 ème ... au collège.

Toute une époque ...

du CP en passant par

le CE1 - CE2 - CM1 - CM2 ...

 

Dans l’esprit de Jules Ferry, le certificat d’études primaires devait, comme son nom l’indique, permettre à chaque élève de justifier l’acquisition d’un bagage scolaire normalisé...

 

 

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Fin d'année scolaire

 

La distribution des prix, un rituel qui se renouvellait chaque année en fin d’année scolaire... Cette tradition ayant disparue de nos jours, c'était un hommage rendu au mérite des élèves, en quelque sorte le salaire des plus méritants.

 

Et pour terminer !...

Je peux même dire que je savais que l'école buissonnière existait, mais je n'aurais jamais osé " impensable à cette époque de ma vie " ...

 

   

 

Documents

 

Loi sur l'enseignement primaire obligatoire

Loi sur l’enseignement primaire obligatoire. Archives Nationales. 28 Mars 1882. Page titre. L’original porte les signatures de Jules Ferry et Jules Grévy

 

   

 

Conclusions

 

Cet article a été réalisé à partir de photos, documents, ainsi que des informations glanées sur Internet et de certaines revues traitant ce sujet qui me tient particulièrement à coeur.
 

Pour nous ...

 

Par cet article, je partage ma passion et désire que ce témoignage de notre passé ne tombe jamais dans l’oubli car l’école, nous l’avons tous connue...
 

 

Jacques

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