Initialement nommée
Segualeriæ (Ségualières) jusqu'au xviiie siècle, la cité doit
son nom actuel à des mines de plomb argentifère que les comtes
de Toulouse et les évêques de Viviers exploitèrent du xe siècle
au xve siècle.
Ancienne propriété des évêques de Viviers, barons de Largentière,
elle garde de ce passé un patrimoine architectural remarquable :
la cité médiévale, le château (xve siècle), l'église gothique
Notre-Dame-des-Pommiers du xiiie siècle ; sur la chaire en
pierre est gravée une inscription en occitan datée de 1490 : «
hieu Pierre Guarnier de Colens ay donat aquesta chadiera al
convent ».
Largentière fut une petite ville industrielle au xixe siècle.
Aujourd'hui elle est surtout (en dehors de la saison estivale,
très touristique) un centre administratif (administrations
départementales et préfectorales) grâce à sa fonction de
sous-préfecture de l'Ardèche. Elle avait un tribunal qui est
aujourd'hui fermé.
Dans le contexte de la fin de la guerre d’Algérie, en 1962, de
nombreux harkis et leur famille, originaires de la région de
Nemours (en Algérie), sont rapatriés par la demi-brigade de
fusiliers marins, qui aidera à leur installation sur le
territoire de la commune. C'est ainsi que sera créée la cité de
« Neuilly-Nemours », ainsi qu'un hameau de forestage.
Jusqu'en 1982, la ville était desservie par la voie ferrée (PLM
puis SNCF) venant de Saint-Sernin.
L'ancienne gare a été démolie
; le site de la gare est maintenant occupé par la gendarmerie et
la caserne des pompiers. |